VOUS M’ASSASSINEZ : PROPAGANDE HAINEUSE OU CENSURE DE PAROLES FÉMINISTES ?

Par Jane Clare Jones, dans la revue Trouble&Strife
Original créé par @STRIFEJOURNAL et repris sur le site Web A Room of Our Own – À Feminist/Womanist Network
Les illustrations ci-dessous sont des messages affichés par des transactivistes sur le réseau Twitter.
Les féministes radicales sont périodiquement accusées de nier le droit à l’existence des personnes transgenre, ou même de souhaiter leur mort. Ici, Jane Clare Jones examine de plus près ces accusations. D’où viennent-elles et que signifient-elles ? Est-il possible de progresser vers une discussion plus constructive ?
L’affirmation selon laquelle certaines formes de discours féministes devraient être réduites au silence est récemment devenue monnaie courante. Parmi les exemples notables, citons le boycottage continu de la journaliste d’enquête Julie Bindel par la National Students Union britannique, l’annulation d’une performance de l’humoriste Kate Smurthwaite (qui a suscité une lettre ouverte au quotidien The Observer) et, le mois dernier, l’exigence qu’un média progressiste canadien mette fin à son association avec l’auteure féministe Meghan Murphy.
La base de ces revendications est l’affirmation qu’un certain courant de la pensée féministe constitue de la propagande haineuse. Diverses versions de cette affirmation circulent sur les médias sociaux depuis des années, chargées d’analogies prévisibles entre les féministes radicales critiques de l’idéologie transgenre (qualifiées de TERF) et les nazis, le British National Party ou le Ku Klux Klan. Mais l’efficacité de ces tentatives pour exciser des paroles de la sphère publique m’a vraiment été révélée en août 2014, lorsque le journaliste et militant trans Paris Lees s’est retiré d’un débat à l’émission Newsnight avec le transgenre critique du genre Miranda Yardley, en disant n’être « pas prêt à participer à un débat bidon sur le droit à l’existence des personnes transgenres ».



« Je crois que nous avons le droit de choisir qui nous invitons dans nos espaces et que les gens qui prêchent n’importe quelle sorte de discours haineux doivent en subir les conséquences. »
Plus récemment, l’affirmation selon laquelle les TERF veulent « remettre en question le droit à l’existence des personnes trans » s’est transformée en la suggestion plus ou moins explicite que les TERF ne visent rien de moins que l’extermination des trans. Des blogueurs partisans de la censure des féministes ont soutenu que le dialogue est impossible quand « certaines des personnes à la table… plaident pour l’élimination d’autres personnes assises autour de cette table », ou qu’« un camp est forcé de défendre son existence entière contre un groupe de personnes… qui voudraient nous voir mortes ».
L’argument selon lequel ce que certaines féministes tentent de dire est de la propagande haineuse peut être décomposé en trois allégations interdépendantes. En ordre croissant de gravité, elles sont que les TERF (1) nient l’existence des personnes trans ou leur droit d’exister ; (2) veulent activement que les personnes trans n’existent pas ; et (3) ont des comportements qui sont responsables de la mort de personnes trans.
Allégation 1 : Les TERF nient l’existence des personnes trans ou leur droit d’exister.


 
« Tout le château de cartes des TERF est fondé sur l’a priori voulant que le genre soit purement une condition imposée socialement. »
À première vue, cette affirmation semble absurde. Les personnes trans existent manifestement : le féminisme n’est pas déchiré par un conflit avec et au sujet de personnes inexistantes. Pour que cette affirmation ait un sens, il nous faudrait accepter de confondre « l’existence des personnes trans » avec « l’existence des personnes trans selon ce que dit l’idéologie transgenre de l’existence des personnes trans », à savoir la théorie selon laquelle l’existence des personnes trans est explicable en termes de l’« identité de genre », une caractéristique innée qui serait la source immuable du genre d’une personne.
Cette théorie semble avoir émergé dans un contexte clinique et universitaire, avant d’être intégrée à l’idéologie des transactivistes. C’est une élaboration théorique issue du récit commun chez les trans qui met l’accent sur l’expérience d’être « une femme piégée dans le corps d’un homme ». Dans sa recension détaillée des réactions hostiles ayant suivi la publication du livre de J. Michael Bailey The Man Who Would Be Queen (2003), Alice Dreger appelle ce discours celui de l’« essence féminine », un récit qui soutient que « les personnes trans souffrent d’une sorte de mauvais tour de la nature, qui leur aurait donné le cerveau d’un sexe dans le corps typique de l’autre… une sorte d’intersexualité neurologique, généralement interprétée comme étant innée ».
Le féminisme, en tant que mouvement politique visant la libération des femmes, a longtemps théorisé le genre non comme une essence innée, mais comme un système hiérarchique renforçant l’asservissement des femmes. Caractériser certains traits de personnalité — la soumission, le souci des autres, le désir d’être jolie et chosifiée — comme étant « naturels » aux femmes est, selon l’analyse féministe, un mécanisme crucial au maintien de la hiérarchie des sexes. En conséquence, de nombreuses féministes interpellent réellement l’assertion de l’idéologie trans selon laquelle l’« identité de genre » est à la fois naturelle et universelle. Cette thèse se rapproche dangereusement d’une naturalisation de l’oppression des femmes.
Cette question n’est pas banale et doit être discutée. Mais il a été décrété que l’on ne peut pas en discuter, car le faire équivaudrait à « nier le droit à l’existence des personnes trans ». L’idéologie trans confond le fait de l’existence des personnes trans avec la théorie expliquant l’existence des personnes trans et elle accuse quiconque conteste cette théorie d’être intolérant·e et transphobe et de chercher à nier l’existence même des personnes trans. De fait, même les transfemmes qui continuent à exister malgré leur adhésion à la critique féministe du genre essuient les dénonciations de beaucoup de membres de leur communauté qui les accusent de haine intériorisée ou de traîtrise. C’est un argument par non-argument, et il a pour fonction d’interrompre toute discussion en rendant indicible l’analyse féministe solidement établie à propos du genre.
Soutenir que toute personne qui remet en question la théorie de l’identité de genre est nécessairement transphobe équivaut à soutenir que quiconque conteste la thèse que tout homosexuel est « né comme ça » est nécessairement homophobe. Dans les deux cas, cette manœuvre laisse entrevoir la conviction que l’acceptabilité morale des homosexuels ou des personnes trans dépend d’une capacité de convaincre les autres que leur existence est « naturelle ». Étant donné les injonctions historiques contre le désir « pervers » ou « contre nature » (dans le cas de l’homosexualité) et contre la « déviance » (dans le cas de la non-conformité aux impératifs de genre), il est compréhensible que les mouvements pour les droits des homosexuels et, plus récemment, pour ceux des trans aient investi si fortement le discours de leur caractère « naturel ». Mais répondre à l’accusation patriarcale d’être « contre nature » par une contre-affirmation de « nature », que ce soit sous la forme d’un « gène gay », ou d’un « sexe du cerveau » comme siège de l’identité de genre, reste fermement ancré dans la conviction patriarcale que le naturel est le critère de l’acceptabilité morale. Or, ce n’est pas le cas. Les personnes gays, lesbiennes, bi- et pansexuelles sont très bien comme elles sont tout simplement parce qu’elles sont très bien comme elles sont. Et il en est de même pour les personnes trans. Il se peut que les féministes qui remettent en question le caractère « naturel » prêté à l’identité de genre soient perçues comme sapant l’acceptabilité morale de l’existence des personnes trans. Mais c’est supposer que les féministes sont investies dans le couplage patriarcal de la « nature » et de l’acceptabilité morale, quand elles sont les dernières personnes à l’être.



La « personne en pain d’épices » : une illustration caractéristique des notions que l’idéologie transgenre place sur des continuums dans leur matériel adressé aux jeunes.
Donc, si les questions féministes au sujet de l’identité de genre ne sont pas un déni de l’existence des personnes trans, ou, en fait, de leur acceptabilité morale, à quoi d’autre pourrait s’adresser ce « déni » ? La complexité des problèmes en jeu peut se résumer à la question de savoir si une femme est prête à accepter l’axiome selon lequel « les transfemmes sont des femmes ». Et bien que les militants trans prétendent pousser le genre « au-delà du binaire », il est remarquable que cet axiome n’existe que par rapport à sa négation absolue, c’est-à-dire à la phrase « les transfemmes ne sont pas des femmes » ou, en fait, « les transfemmes sont des hommes ». Lorsqu’on nous pose la question (comme on le fait souvent ces jours-ci) si l’on croit que « les transfemmes sont des femmes », notre réponse n’a le droit d’être que « oui » ou « non ». On ne peut pas répondre, comme beaucoup de femmes le souhaiteraient, « eh bien, la réponse à cette question est à la fois oui et non ».
Avec sa référence implicite aux cerveaux masculins et féminins, l’idéologie trans a pour motif central que le sexe d’une personne n’est rien d’autre que son identité de genre. Le sexe résiderait entièrement dans l’expérience privée qu’a l’individu de « se sentir » homme ou femme, et donc, si quelqu’un déclare se sentir femme, alors il est une femme, et même a toujours été une femme, exactement de la même manière que les femmes non trans ont toujours été des femmes. D’un point de vue féministe, ce qui disparaît dans ce compte rendu est toute la structure du genre comme système d’oppression, un système qui fonctionne en identifiant le potentiel reproductif d’une personne et en socialisant ensuite les femmes à s’acquitter de leur rôle comme membre de la classe reproductrice. Pour beaucoup de femmes non trans, l’idée que l’essence d’être une femme réside dans le « sentiment » d’en être une est moins erroné qu’incompréhensible. Notre expérience de la féminité n’est pas un sentiment interne, mais un processus permanent d’être soumis à — et de se révolter contre – des sanctions et des attentes sociales très spécifiques : Tiens ta langue. Sois jolie. Sois effacée. Souris. Ne sois pas trop exigeante. Plie-toi aux désirs des autres.
Lorsque les féministes soulèvent ces arguments, nous sommes parfois accusées de nous livrer à des débats « universitaires » alors que la vie d’autres personnes est en jeu, comme si les restrictions patriarcales imposées aux femmes ne concernaient pas la vie de gens. Mais ce débat n’est pas universitaire pour les femmes concernées. Pour les transfemmes comme pour les femmes, ce qui est en jeu, c’est la capacité de se comprendre d’une manière qui rende leur vie vivable. Pour les femmes féministes, l’axiome « les transfemmes sont des femmes », entendu comme signifiant « la féminité consiste en l’identité de genre et, par conséquent, les transfemmes sont des femmes exactement de la même manière que les femmes non trans sont des femmes » est vécue comme un effacement extrême de la façon dont notre être-femme est marqué par un système de violence patriarcale qui vise à contrôler nos corps sexués.
Ce système de violence patriarcale marque aussi la vie des transfemmes, qui sont indubitablement victimes des types de violences masculines auxquels les féministes ont passé des années à tenter de résister. Pour faire de certaines féministes la principale menace à l’existence des trans, il est donc nécessaire que l’idéologie trans mette de côté la violence patriarcale qui affecte à la fois les femmes et les trans, et place plutôt les féministes au sommet d’une structure d’oppression. L’une des principales stratégies pour y parvenir est l’élaboration de la catégorie du « privilège cisgenre ».

Le privilège cisgenre
Dans un essai publié en 1983 dans The Politics of Reality, au chapitre « Oppression », Marilyn Frye fait remarquer que le concept d’oppression a tendance à être « étiré jusqu’à l’insignifiance… comme si sa portée incluait toute expérience humaine de limitation et de souffrance, quelle qu’en soit la cause, le degré ou la conséquence » (p. 1). À l’heure où les axes d’oppression semblent se multiplier, sans jamais tenir compte du mobile de la domination, l’essai de Frye est plus pertinent que jamais. Le privilège – une façon autrefois utile d’illustrer comment certaines structures détournent le monde en fonction des intérêts de classes particulières – est maintenant couramment invoqué pour désigner tout avantage qui manque à quelqu’un d’autre, que cet avantage découle ou non d’un système de domination structurelle. De fait, l’avantage lui-même est souvent considéré comme une preuve suffisante de l’existence d’une oppression.
Il est clair qu’être trans présente des défis et des difficultés au sein d’un système social qui ne reconnaît pas la possibilité d’être transgenre, et qui n’est pas conçu pour répondre aux besoins particuliers des personnes trans. Leur demande de reconnaissance, de visibilité, d’acceptation sociale et d’organisation politique autour d’intérêts spécifiques est nécessaire et importante. Cependant, selon Frye, interpréter une limitation comme un cas d’oppression exige plus que de constater « si elle fait partie d’une structure close… d’obstacles qui tendent à l’immobilisation… d’un groupe… de personnes » (p. 10). Cela nécessite également de regarder « comment la barrière… fonctionne pour d’autres personnes, et au bénéfice ou au détriment de qui elle fonctionne » (c’est moi qui souligne, p. 11).
L’oppression des femmes en tant que femmes est reconnue en comprenant la fonction de cette oppression : les femmes en tant que classe sont opprimées par les hommes en tant que classe, poursuit Frye, « aux fins du service et de l’intérêt des hommes, qui comprennent le fait de porter et d’éduquer les enfants » ainsi que divers autres « travaux de service », y compris le service domestique et personnel, le service sexuel et le soutien affectif ou celui de l’ego masculin (p. 9). Les femmes sont opprimées en tant que femmes parce que cette oppression permet aux hommes de tirer des ressources des femmes, sous forme de travail reproductif, domestique, sexuel et affectif. De même, l’oppression basée sur la classe et la race est structurée autour de l’extraction des ressources du groupe opprimé. Et la question que nous devons alors nous poser est la suivante : dans quel sens les limites réelles vécues par les personnes transgenres sont-elles inscrites dans une structure spécifique d’oppression visant à extraire des ressources des personnes trans en tant que classe ?
Encore ici, il est utile de comparer ce cas avec la discrimination exercée contre les homosexuels. Les hommes gays et les lesbiennes éprouvent, ou ont éprouvé, de profondes limites à leur capacité de mener une vie florissante. Cependant, ces limitations ne découlaient pas du désir des personnes non homosexuelles de s’approprier le travail des homosexuels en tant que classe. Les limites imposées à la libre expression de l’homosexualité sont plutôt apparues comme un complément des idées patriarcales sur le caractère « naturel » du couplage hétérosexuel, et les rôles sexuels dits « naturels » des individus sexués se sont inscrits dans le cadre de ce couplage. Autrement dit, l’injonction contre l’homosexualité fait partie de l’hétéronormativité, et puisque la fonction première de l’hétéronormativité est de naturaliser l’appropriation par les hommes du corps des femmes, les restrictions à l’homosexualité sont une variante de l’oppression patriarcale.
De même, les limites empêchant les personnes trans de déterminer elles-mêmes leur expression de genre résultent du fait que de telles expressions ont été sexuées par le patriarcat. Mais c’est un cadre explicatif auquel l’idéologie transgenre est totalement incapable d’accéder, à cause de sa conception d’un genre inné. En lieu et place de ce cadre, l’idéologie transgenre postule un système absolument non motivé d’oppression cisgenre qui repose, non sur l’assujettissement de corps sexués particuliers à des comportements sexués acceptables, mais sur l’identification même du dimorphisme sexuel chez les êtres humains.
Nous assistons ici à une inversion parfaite de l’analyse féministe. En place de la réalité matérielle du sexe et de la construction sociale du genre, on nous propose la construction sociale du sexe et la réalité matérielle du genre. Ce que les penseuses féministes ont traditionnellement identifié comme le rattachement essentialiste du corps sexué au comportement genré est réécrit comme le privilège d’un alignement entre son identité de genre et le sexe assigné de manière coercitive à la naissance.


 
Ce diagramme est utilisé pour convaincre les femmes non transgenres qu’elles sont des privilégiées.
Ce prétendu privilège (qui est en réalité une oppression) est alors invoqué pour présenter les femmes non trans comme les oppresseures des personnes trans. Il est interdit de demander à quelle fin les femmes non trans seraient investies dans l’oppression des transfemmes. En tant qu’oppresseures, les femmes non trans ne sont pas autorisées à remettre en question ce diktat : nous devons comprendre que la seule voie d’action équitable est d’acquiescer sans un murmure aux besoins déclarés des opprimés. Ce qui bloque donc entre les femmes non trans et les transfemmes toute possibilité de solidarité, basée sur la reconnaissance que nous sommes également — quoique différemment — contraintes par des idéologies hétéronormatives du genre. Il n’y a pas de reconnaissance que nous souffrons toutes aux mains du même système, et il ne peut y avoir de négociation sur la façon de satisfaire nos divers besoins au sein du féminisme en tant que mouvement politique. Il ne peut y avoir aucune conversation. Après tout, l’on ne négocie pas avec un oppresseur qui ne s’intéresse qu’à vous exploiter et à vous faire un mal incalculable.



« Bon Dieu, combien de fois devons-nous expliquer aux personnes cis qu’il n’existe rien de tel que la biologie féminine. »
Allégation 2 : Les TERF veulent que les personnes trans cessent d’exister.
Le positionnement des femmes cisgenres en tant qu’agentes de domination est crucial pour affirmer que le féminisme critique du genre est une forme de propagande haineuse, car il prête aux féministes radicales un pouvoir social suffisant pour soutenir l’idée que le scepticisme à propos du concept d’identité de genre est un facteur primordial de la violence vécue par les personnes transgenres. Bien que, comme nous le verrons plus loin, cette violence s’explique bien mieux dans le contexte du pouvoir patriarcal, l’idéologie trans a pour principal souci de positionner les féministes comme le principal oppresseur des personnes trans.



Il n’y a rien que je puisse écrire qui convaincra une TERF que je suis une femme et que j’ai le droit de ne pas être ‘décrétée à l’inexistence’. »
Cette stratégie est renforcée — comme le suggère le blogue cité ci-haut — par la prétention selon laquelle les féministes souhaitent activement la mort des personnes transgenres. Autant que je sache, la seule base textuelle pouvant supporter une telle assertion est une citation recyclée sans fin de Janice Raymond, publiée il y a quarante ans dans The Transsexual Empire :
« J’affirme que le meilleur service à rendre au transsexualisme est de décréter moralement son inexistence. »
Je n’ai pas l’intention ici de défendre l’œuvre de Raymond ni de nier que certaines féministes radicales se soient exprimées d’une manière profondément désobligeante à l’égard des transfemmes. Mais ce qui est clair, c’est que « décréter moralement l’inexistence du transsexualisme » n’est pas l’expression du désir d’anéantir les personnes transsexuelles. Cette revendication, une fois interprétée à travers une critique féministe du genre, signifie évidemment que le système patriarcal de normativité du genre est la condition de possibilité de la transsexualité. C’est-à-dire que si les comportements n’étaient pas codés socialement comme masculins ou féminins, les individus ne pourraient pas vivre de disjonction entre la nature apparemment genrée de leur personnalité et leurs corps sexués.
Lire la suite : https://tradfem.wordpress.com/2017/12/01/vous-massassinez-propagande-haineuse-ou-censure-de-paroles-feministes%e2%80%89/

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