Holly Brockwell, une journaliste de 29 ans, a expliqué dans un article pour la BBC
qu’elle ne voulait pas d’enfants. Une fois l’article publié, les
critiques en majorité formulées par des hommes ont été tellement
virulentes qu’elle a été obligée de désactiver son compte Twitter et
d’être protégée par un garde du corps lors de ses déplacements.
« Le nombre de messages que j’ai reçus en une demi-heure sur Twitter, Facebook, Instagram et par mail m’a effrayée ».
Le non-désir d’enfant, un sujet encore tabou et facteur d’inégalités entre les sexes, puisque ce sont surtout les femmes ne souhaitant pas avoir d’enfant
qui subissent une énorme pression sociale et se voient stupidement
taxées d’égoïstes. Comme si l’émancipation passait indéniablement par le
couple mère/femme. Finissons-en avec ce diktat de la reproduction et
rappelons une bonne fois pour toute qu’avoir un enfant ne relève pas de
l’altruisme, c’est un choix personnel, ni plus ni moins légitime que
celui de ne pas en avoir. Ne pas vouloir d’enfants est un droit !
Holly Brockwell, a walking compendium of Red Pill truisms
Qui eut cru qu’affirmer ne pas vouloir avoir d’enfant
pouvait vous mettre dans une telle situation ? Noyée sous les menaces
écrites sur les réseaux sociaux, une journaliste a été contrainte
d’engager un garde du corps pour assurer sa protection.
Ce n’est pas une star du cinéma, ni une chanteuse à
la renommée internationale, ce n’est pas une personnalité politique, ni
la fille d’un ambassadeur et pourtant, Holly Brockwell n’a pas pu se
rendre sur le plateau de la BBC sans un garde du corps . Son tort ?
Avoir écrit un article dans lequel elle affirme ne pas vouloir d’enfant.
Elle réclame son droit à ne pas avoir d’enfant
Elle réclame son droit à ne pas avoir d’enfant
Holly Brockwell est journaliste. A l’occasion de
l’événement « Les 100 femmes de la BBC et les autres qui luttent contre
les stéréotypes dans le monde », organisé par la BBC, il lui a été
demandé d’écrire un article sur son souhait de ne pas avoir d’enfant.
Dans cet article, la jeune femme revient sur les raisons de ce choix,
expliquant que « le fait de faire un enfant ne l’attire pas » et qu’un
enfant doit se faire pour des raisons émotionnelles et non rationnelles.
Mais face à son refus d’être mère, elle ne reçoit que l’incompréhension
et les préjugés des gens pour qui il n’y a aucune bonne raison pour ne
pas vouloir être mère.
« En tant que femme, il y a quatre mots qui suscitent
plus de condescendance de la part des gens que les autres, et les
voici : « Je ne veux pas d’enfants », écrit-elle. La première pression
vient de son entourage. « Mais pourquoi ? », » T’es sûre que tu ne vas
pas regretter ? » lui répètent-ils, persuadés qu’elle va changer d’avis.
Pourtant, comme elle le raconte, sa propre mère ne voulait pas d’enfant
et n’a cédé que parce que son père voulait absolument fonder une
famille.
C’est cette peur de céder pour quelqu’un et de mettre
de côté ses propres désirs qui l’a poussée à vouloir se faire ligaturer
les trompes. Mais là encore, la pression a été forte et les médecins
n’ont eu de cesse de lui mettre des bâtons dans les roues. Certains lui
ont menti, disant qu’elle était trop jeune alors qu’il n’y a pas de
limite d’âge au Royaume-Uni pour se faire stériliser. D’autres ont fait
en sorte qu’elle se décourage, lui disant qu’aucun chirurgien n’était
disponible pour pratiquer cette intervention, l’obligeant à s’adresser à
un autre établissement.
Holly raconte que son mari a su dès le premier jour
qu’elle ne souhaitait pas être mère. Même si parfois, lorsqu’il voit un
enfant, elle devine dans son regard qu’être père « ne le dérangerait
pas », elle affirme qu’il respecte son choix.
Si elle tient tant à avoir recours à cette opération,
c’est aussi parce que face au risque de tomber enceinte, les autres
solutions ne lui conviennent pas. « La pilule m’a rendue malade pendant
des années, dit-elle et l’unique autre option est le stérilet que je ne
souhaite pas avoir car je connais deux personnes qui ont subi de
terribles effets secondaires. » Peu importe que ces solutions lui
conviennent ou pas, Holly réclame le droit de pouvoir disposer de son
corps au même titre que les autres femmes. « Je n’ai pas besoin d’une
contraception réversible. Il existe une opération de 10 minutes qui peut
régler mon problème pour de bon et je n’arrive pas à croire qu’à
presque 30 ans, je me batte encore pour l’avoir. »
Des menaces proférées sur les réseaux sociaux
Après avoir publié cette lettre sur les réseaux
sociaux, Holly a reçu de nombreux messages de haine et des moqueries.
« Des gens m’ont contactée pour me dire qu’ils étaient ravis que je ne
me sois pas reproduite car comme ça il n’y aura pas d’autres gens comme
moi sur Terre. Ils ont émis des doutes au sujet de ma mère et déclaré
que j’avais besoin d’aide psychologique », a confié la jeune femme dans
une interview accordée à la BBC. D’ailleurs, à l’occasion de sa venue
dans leurs studios, la chaîne avait mobilisé un garde du corps pour
assurer sa protection, tant les réactions sur les réseaux sociaux
étaient devenues violentes, la poussant à fermer son compte Twitter.
Depuis, Holly a rouvert son compte et réagit aux messages haineux avec
humour.
La pression qui pèse sur les femmes qui ne veulent
pas avoir d’enfants est un phénomène qui demeure tapi dans l’ombre. Si
un homme qui ne souhaite pas être père ne choque personne, une femme qui
ne veut pas d’enfant pose problème. Elles sont nombreuses à mener cette bataille qui nous ramène dans le passé : le droit à disposer de son corps.
Source : https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2015/11/28/une-journaliste-qui-a-declare-ne-pas-vouloir-denfant-sous-protection-dun-garde-du-corps/
Commentaires
Enregistrer un commentaire