L’acronyme « TERF » n’est pas seulement utilisé pour diffamer et ridiculiser les femmes ainsi désignées, mais de plus en plus pour inciter à la violence contre elles.
21 SEPTEMBRE 2017 par MEGHAN MURPHY, sur le blog FEMINIST CURRENT
Adolf Hitler s’adresse à un rassemblement nazi.
La semaine dernière, à Londres, une femme de 60 ans a
été brutalisée par un groupe d’hommes au célèbre Speaker’s Corner de
Hyde Park. Elle était là avec d’autres femmes, qui avaient choisi cet
endroit historique comme lieu de rencontre avant de se rendre à une
conférence intitulée « Qu’est-ce que le genre ? ». Les hommes qui ont
agressé de coups de poing et de coups de pied Maria MacLachlan étaient
venus manifester contre ces femmes pour les punir de leur intérêt pour
le féminisme et de leur volonté de discuter de la façon dont de
nouvelles conversations et lois entourant « l’identité de genre »
pouvaient avoir un impact sur le mouvement féministe et les droits des
femmes. Les manifestants n’ont cependant pas exprimé sous cet angle leur
colère et leur rhétorique provocatrice. Ils ont plutôt choisi de
qualifier ces femmes de « TERFs » (féministes radicales exclusionnaires
des trans) – un mot qui est récemment devenu l’équivalent moderne de la
sorcière, soit une femme qui doit être bâillonnée, menacée, harcelée,
frappée et, oui, assassinée.
L’idée que les féministes qui interrogent la notion
d’« identité de genre » devraient être battues et assassinées est très
rapidement devenue acceptée par des gens qui se qualifient de
gauchistes. Nous ne parlons pas seulement ici de profils anonymes sur
Twitter. Des hommes qui disposent de tribunes importantes et sont
publiquement associés au mouvement Antifa et à des groupes comme les
Democratic Socialists of America (DSA) ont fièrement multiplié les
messages « Je cogne les TERFs » et « Les TERFs à la guillotine »,
appuyés par leurs camarades. En référence à la série télé « The
Handmaid’s Tale » (La Servante écarlate), beaucoup ont affiché sur les
réseaux sociaux le message « Les TERF au mur ».
Cette analogie constitue une admission étonnamment
(et terriblement) franche des intentions de ces hommes. Le « mur » dans
La Servante écarlate est l’endroit où sont exposés les cadavres des
rebelles exécutées, souvent avec des pancartes autour du cou qui se
lisent « Traître au genre ». Leurs corps servent d’avertissement aux
autres femmes : ne vous rebellez pas, ne vous défendez pas, ne rejetez
pas l’ordre patriarcal. Et c’est précisément ce que disent aux femmes
les hommes qui les traitent de « TERF » : obéissez à notre règle ou vous
serez punie.
Plutôt que de condamner la violence exercée au
Speaker’s Corner la semaine dernière, une foule de militants trans et
d’hommes se disant de gauche l’ont applaudie et encouragée.
ILLUSTRATIONS : Captures d’écran d’une très mince
partie du déluge de haine adressée aux féministes sur le réseau social
Twitter.
Alors que certains prétendent que l’appellation de
« TERF » est neutre, son utilisation démontre le contraire. Ce n’est pas
un mot que les femmes ont revendiqué elles-mêmes. Comme les
qualificatifs de « salope », « conne » ou « chienne », « TERF » est un
mot imposé aux femmes pour les faire taire, les intimider, les
condamner, les diffamer, les humilier et les rejeter. Mais plus que
cela : ce terme constitue une menace. Si je pense aux moments de ma vie
où des hommes m’ont qualifiée de ces mots – conne, chienne, salope –
j’ai presque toujours ressenti la menace de violence dont ils étaient
porteurs. La colère extrême qui sous-tend ces insultes – le désir de les
accompagner d’un coup de poing – est trop souvent palpable. J’ai
toujours su que ces mots étaient utilisés contre moi pour servir de
rappel explicite de mon statut de subordonnée. Quelles que soient la
confiance, la sécurité, l’assurance, la force ou la bravoure d’une
femme, ces mots servent encore à la remettre à sa place.
Le terme de « TERF » constitue lui-même une
manipulation intentionnelle, dont le but est de représenter faussement
les idées et le militantisme féministe comme « exclusionnaires », plutôt
que comme le fondement du mouvement de libération des femmes. En
d’autres mots, il s’agit d’une attaque contre tout travail
d’organisation politique qui soit centré sur les femmes et contre la
théorie de base qui sous-tend l’analyse féministe du patriarcat.
Par exemple, celles et ceux d’entre nous qui sont
qualifiés de « TERF » le sont pour une kyrielle de prétendus crimes,
dont ceux-ci :
Comprendre que les femmes sont membres d’une classe
de personnes opprimées (une classe ou une caste de sexe, telle que l’ont
appelée des féministes comme Kate Millett et Sheila Jeffreys)
Contester l’idée d’un genre inné ou interne
Avoir des conversations sur l’« identité de genre »
Remettre en question l’opportunité d’engager des enfants dans le processus de transition (changement de sexe)
S’associer à des femmes qui ont été qualifiées de « TERF » ou prendre leur défense
Comprendre que la racine de l’oppression des femmes et de la suprématie masculine réside dans le sexe biologique
Comprendre que le genre est imposé, qu’il est oppressif et existe pour créer une hiérarchie entre hommes et femmes
Remettre en question le dogme et des mantras comme « les transfemmes sont des femmes »
Appuyer le maintien d’espaces réservés aux femmes
Contester une idéologie qui prétend que les concepts d’« homme » et « femme » ne correspondent pas à une réalité matérielle.
Contester l’idée d’un genre inné ou interne
Avoir des conversations sur l’« identité de genre »
Remettre en question l’opportunité d’engager des enfants dans le processus de transition (changement de sexe)
S’associer à des femmes qui ont été qualifiées de « TERF » ou prendre leur défense
Comprendre que la racine de l’oppression des femmes et de la suprématie masculine réside dans le sexe biologique
Comprendre que le genre est imposé, qu’il est oppressif et existe pour créer une hiérarchie entre hommes et femmes
Remettre en question le dogme et des mantras comme « les transfemmes sont des femmes »
Appuyer le maintien d’espaces réservés aux femmes
Contester une idéologie qui prétend que les concepts d’« homme » et « femme » ne correspondent pas à une réalité matérielle.
Non seulement ces pratiques n’ont-elles rien de
criminel, mais elles sont à la racine du féminisme. En d’autres termes,
pour comprendre comment fonctionne le patriarcat, vous devez d’abord
comprendre qui est membre de la classe dominante et qui est membre de la
classe subordonnée. Vous devez comprendre que la violence masculine
exercée contre les femmes est systémique. Vous devez comprendre que les
femmes ne sont pas intrinsèquement « féminines » et que les hommes ne
sont pas intrinsèquement « masculins ». Vous devez être disposé.e à
avoir des conversations critiques et poser des questions exigeantes au
sujet du statu quo, de l’idéologie dominante et du discours politique.
Vous devez comprendre que le patriarcat a commencé comme un moyen de
contrôler la capacité de reproduction des femmes et que, par conséquent,
la biologie des femmes joue un rôle tout à fait central dans leur
statut d’« inférieure ». Vous devez comprendre que le féminisme est un
mouvement centré sur la femme et que les femmes ont le droit de se
rencontrer et de s’organiser entre elles, en l’absence de membres de la
classe des oppresseurs (les hommes), afin de faire progresser leur
propre libération.
Ce que les gens attaquent vraiment à travers le mot
« TERF », c’est la réalité de la « féministe », celle de la « femme
rebelle ». Ce qu’ils désignent réellement en parlant d’« exclusion »
n’est pas, comme on le prétend souvent, celle de « personnes identifiées
comme trans », mais bien « l’exclusion des hommes ». En fait, la
non-conformité de genre est accueillie au sein du féminisme – le
féminisme a justement pour projet de rejeter les normes de genre. Si
nous étions intéressées à nous y conformer, nous nous contenterions,
comme on nous le suggère souvent, de nous asseoir et de nous taire.
Bien que l’expression « TERF » ait toujours été une
insulte, ce qui est devenu évident depuis quelque temps est que ce n’est
plus seulement cela : c’est devenu un discours haineux. Deborah
Cameron, linguiste féministe et professeur de langue et de communication
à Oxford, rappelle certaines questions clés que nous devons poser pour
déterminer si un terme constitue une insulte, par exemple :
Le terme a-t-il été imposé ou a-t-il été adopté volontairement par le groupe auquel il est appliqué ?Est-ce que ce mot est généralement compris comme vecteur de haine ou de mépris ?
Ce mot a-t-il une contrepartie neutre qui désigne le même groupe sans transmettre de haine ou de mépris ?
Est-ce que les gens à qui ce mot est appliqué le considèrent comme une insulte ?
Compte tenu des réponses à ces questions – à savoir
que oui, le terme a été imposé aux féministes, il est toujours entendu
comme péjoratif, il a une contrepartie neutre (par exemple, on pourrait
simplement utiliser le terme « féministe »), et les féministes ont
toujours déclaré que ce terme était une insulte – alors, oui, le mot
« TERF » l’est sans aucun doute. Étant donné que les femmes sont la
cible principale de cette attaque et qu’elle est communément liée à des
menaces explicites de violence (et, depuis peu, à des violences
réellement exercées), il y a une autre dimension que nous devons
maintenant affronter.
À la suite de l’incident violent survenu au Speaker’s
Corner (qui n’était aucunement un accident – un des agresseurs avait
exprimé publiquement son intention de « démolir des TERFs »), j’ai reçu
par Internet des centaines de menaces de mort de la part d’internautes
masculins. Et je ne suis pas la seule. Chaque femme qui a contesté la
célébration ou la défense par des hommes de l’agression survenue au
Speaker’s Corner est devenue une cible. Toutes ces menaces ont eu en
commun l’utilisation du mot « TERF ». Les féministes ont été étiquetées
de cette façon spécifiquement pour les déhumaniser, pour répandre des
mensonges scandaleux sur leurs opinions (en affirmant que les féministes
veulent la mort de personnes trans-identifiées ou qu’elles préconisent
un génocide), ceci afin de les faire passer pour des oppresseures des
hommes qui s’identifient comme non-conformes au genre et pour les
dépeindre, en général, comme des sorcières maléfiques, méritant ainsi la
violence.
Faire proliférer des mensonges et déshumaniser une
catégorie de personnes opprimées pour justifier des violences envers
elles est une stratégie de longue date des racistes et des xénophobes.
Hitler a utilisé ces outils pour commettre le génocide des Juives et des
Juifs. De fait, la propagande a constitué un outil clé des nazis dans
leurs efforts pour répandre l’antisémitisme, écraser toute dissension et
tourner les gens les uns contre les autres. Les journaux allemands ont
multiplié les caricatures et les publicités porteuses de dessins et de
messages antisémites.
Hitler avait pour mantra le principe suivant : « Si
vous dites un mensonge suffisamment gros et que vous le répétez
constamment, les gens finiront par le croire. » Il a misé sur le fait
que les gens ne penseraient pas pour eux-mêmes et agiraient simplement
par crainte ou par paresse intellectuelle, qu’ils se rallieraient au
racisme sans remettre vraiment en question le but et la base de ce
mouvement de masse. L’Holocauste a réussi parce que le public l’a
endossé – parce que les gens ont cru aux mythes et aux mensonges que
faisaient proliférer les nazis et parce qu’ils n’ont pas tenu tête,
réfléchi de manière critique et contré ce mouvement.
Bien que les lois sur la propagande haineuse
diffèrent d’un territoire à l’autre (et peuvent être floues), en règle
générale, on qualifie de discours haineux les propos destinés à exposer
les gens à la haine ou à la violence, ou ceux qui préconisent le
génocide.
Parce que les féministes critiques de l’idéologie de
l’identité de genre sont souvent (stratégiquement) accusées de
préconiser le génocide, soyons claires : ce n’est PAS du « génocide »
que d’affirmer que le sexe biologique est une réalité, de contester la
notion que la féminité et la masculinité sont des caractéristiques
innées, ou de proposer que certains espaces soient réservés aux femmes
et aux filles. Le vrai sens du génocide est le meurtre des gens
appartenant à un groupe identifiable ou le fait de leur infliger des
conditions de vie visant la destruction physique de ce groupe.
Or c’est précisément ce que font, par exemple, les
gens qui prétendent que les féministes devraient être éliminées en bloc,
congédiées de leurs emplois, forcées à l’itinérance, harcelées,
bâillonnées, chassées de la société, agressées et envoyées dans quelque
Goulag.
En vertu de la loi, la défense ou la promotion du
génocide est un acte criminel. De la même façon, ceux qui font la
promotion de la haine contre un groupe identifiable ou qui communiquent
publiquement des incitations à la haine ou à la violence contre un
groupe identifiable, lesquelles sont susceptibles de conduire à une
violation de la paix publique (par exemple : ce qui s’est passé au
Speaker’s Corner la semaine dernière), se rendent coupables d’actes
criminels.
Mais ces lois sont difficiles à appliquer. Ce qui
n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Nous ne devrions pas
accuser les gens à la légère pour des choses qu’ils disent sur Twitter.
Par contre, ce que nous devrions certainement faire, c’est tenir les
hommes responsables de leurs incitations à la violence à l’égard des
femmes et réclamer des comptes aux médias et aux autres institutions qui
normalisent ces propos haineux.
Par conséquent, au-delà de la loi, parlons de
responsabilité. Lorsque les médias normalisent les propos haineux, ils
encourent une part de culpabilité. Une publication n’utiliserait pas le
mot « nègre » pour décrire une personne noire ou le mot « youpin » pour
décrire une personne juive. C’est parce que nous savons que ces termes
renforcent le racisme et ont pour effet de justifier la discrimination
ou la violence contre des groupes particuliers de personnes ayant subi
une oppression historique et systémique. Lorsque les médias, les
institutions et les autorités prennent conscience qu’un terme
particulier est utilisé pour inciter à la violence à l’égard de femmes,
il leur incombe de condamner ce langage ou simplement de s’abstenir de
l’utiliser.
Pourtant, nous avons récemment vu de multiples médias reprendre sans la critiquer l’expression « TERF ».
Il importe de noter que la grande majorité de ceux
qui associent ce mot à des menaces de violence, de mort et de génocide
sont des hommes. Ce mot a été offert à des hommes qui s’identifient
comme gauchistes et qui étaient, à un certain niveau, gênés d’exprimer
publiquement de la misogynie ou de promouvoir des violences à l’égard de
femmes. Leurs qualifications « progressistes » leur imposaient de
préserver une façade de rectitude politique. Mais comme les femmes
qualifiées de « TERF » ont été comparées aux nazis et à des fanatiques,
et comme le trans-activisme se revendique l’allié de personnes
marginalisées (malgré son anti-féminisme et son idéologie
individualiste), ces hommes de gauche disposent maintenant d’une excuse
socialement acceptable, dont ils se prévalent avec enthousiasme. C’est
comme si on leur avait donné le feu vert pour hurler des insultes comme
« bitch » – ou peut-être que « witch » serait plus précis,
compte tenu de leur ciblage des femmes les plus
rebelles qu’ils invitent systématiquement leurs camarades à assommer
(« JE COGNE LES TERFS ») ou à brûler, encouragés par leurs les
camarades.
Si l’expression « TERF » communiquait un message
déterminé, précis ou utile, au-delà de la diffamation, du bâillonnement,
de l’insulte, de la discrimination ou de l’incitation à la violence,
elle pourrait être considéré comme neutre ou inoffensive. Mais parce que
ce terme lui-même est politiquement malhonnête et empreint de fausse
représentation, et parce que son but est de vilipender, de dénigrer et
d’intimider, ainsi que d’inciter et de justifier des violences à l’égard
de femmes, il est dangereux et, en fait, se qualifie comme une forme de
propos haineux. Même si des femmes ont déjà tenté de faire valoir que
tel serait le résultat final du recours à l’expression « TERF », leurs
préoccupations ont été, comme d’habitude, ignorées. Nous avons
maintenant une preuve indéniable que diffamer les femmes de cette façon
entraîne de véritables violences physiques. Si vous ne nous avez pas
crues avant, vous n’avez plus aucune excuse.
MEGHAN MURPHY est une écrivaine de Vancouver, C.-B. Son site Web est Feminist Current, www.feministcurrent.com.
Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/09/21/terf-isnt-slur-hate-speech/Traduit par TRADFEM avec l’accord de l’autrice.
POST-SCRIPTUM : LA LETTRE OUVERTE SUIVANTE VIENT D’ÊTRE PUBLIÉE DANS LE QUOTIDIEN THE GUARDIAN :
La violence n’a pas sa place dans le débat sur le transgenrisme
Les femmes réunies pour discuter de la loi sur
l’identité de genre ne devraient pas faire l’objet d’attaque physique,
écrivent une vingtaine de Britanniques après une agression perpétrée à
Hyde Park le 13 septembre.
Dimanche 24 septembre 2017
Speakers ‘Corner à Londres est l’endroit où les
suffragettes se sont réunies il y a cent ans, à Londres, pour débattre
des lois et des droits de l’époque. C’était également l’intention de
femmes qui s’y sont assemblées le 13 septembre dernier pour apprendre
l’adresse d’une rencontre où discuter de l’impact d’une loi proposée au
sujet de l’identité de genre.
Le lieu exact n’avait pu être annoncé à l’avance
parce qu’une première salle où devait avoir lieu cet échange, un local
communautaire, avait subi de l’intimidation au point d’annuler la
réservation. Des activistes du mouvement transgenre, farouchement
opposés à ce débat, ont lancé une campagne pour y faire obstruction, ce
qui a mené à l’attaque menée contre Maria MacLachlan, âgée de 60 ans,
par de multiples agresseurs à Hyde Park. Son appareil photo a été brisé,
elle a subi une coupure à la main et des meurtrissures au visage et au
cou.
Nous trouvons profondément inquiétantes les
tentatives de minimiser ou même de justifier cette violence de la part
de ceux et celles qui sympathisent avec la cause que ces activistes
prétendent soutenir. Des membres de la communauté trans ont exprimé leur
répugnance face aux actions de cette avant-garde violente. D’autres,
peut-être intimidé.e.s de s’exprimer par peur d’être ostracisé.e.s,
doivent trouver leur voix pour que puisse exister une discussion
raisonnée d’une législation qui nous affecte tous.
Les femmes ont droit à la libre association et à la
libre assemblée. La violence à motivation politique qui cherche à
bâillonner les femmes et à nous chasser de l’échange politique n’aura
pas gain de cause.
Linda BellosLucy Masoud, secrétaire de FBU LBGT Londres
Prof. Deborah Cameron, Université d’Oxford
Helen Steel
Karen Ingala Smith, Directrice générale, NIA
Gemma Aitchison, fondatrice, YES Matters
Bea Campbell
Naomi Fearon, secrétaire général adjointe, Socialist Educational Association
Rahila Gupta
Ellenor Hutson
Rebecca Lush
Rachel Moran, fondatrice, SPACE international
Margaret Prosser, Parti travailliste, Chambre des Lords
Yasmin Rehman
Judith Jones
Ruth Serwotka, coordinatrice, Socialist Feminist Network
Sam Smethers, directeur général, Fawcett Society
Dr Mary-Ann Stephenson, co-directrice, Women’s Budget Group
Dr Eva Neitzert, co-directrice, Women’s Budget Group
Kiri Tunks, coordinatrice, Socialist Feminist Network
Dr Jennifer Wilkes
Harriet Wistrich, fondatrice, Centre for Women’s Justice
Victoria Brittain
Source : https://tradfem.wordpress.com/2017/09/24/traiter-quelquune-de-terf-nest-pas-seulement-une-insulte-cest-de-la-propagande-haineuse/
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