par Delilah Campbell, revue Trouble & Strife
Delilah Campbell a réfléchi au sens profond des
récents conflits entre les féministes et les militant-e-s transgenres.
Pourquoi tant d’attention aux revendications des transgenres ? se
demande-t-elle.
Pendant quelques semaines, au début de 2013, il
semblait que l’on ne pouvait ouvrir un journal ou son fil Facebook sans
se heurter à une nouvelle salve d’une guerre de mots qui a opposé les
militant-e-s transgenres et leurs partisan-e-s à des féministes
qualifiées de « transphobes ».
Tout a commencé lorsque la chroniqueuse Suzanne Moore
a signé un billet (reproduit dans The New Statesman) où elle notait que
les femmes devaient maintenant avoir « l’apparence physique de
transsexuels brésiliens ». Moore a commencé à recevoir des injures et
des menaces sur le réseau Twitter, attaque qui a dégénéré jusqu’au point
où elle a annoncé qu’elle fermait son compte. Puis, Julie Burchill
s’est portée à la défense de Moore avec une chronique dans The Sunday
Observer, qui s’en prenait non seulement aux trolls du réseau Twitter,
mais à la communauté trans en général. La contribution de Burchill était
excessive tant au niveau des sentiments exprimés que de son langage –
pas exactement une surprise, puisque c’est essentiellement ce pourquoi
des éditeurs s’adressent à elle. Si vous voulez un commentaire équilibré
sur les questions de l’heure, ne passez pas la commande à Julie
Burchill. Néanmoins, lorsque la vague prévisible de protestations a
déferlé, l’Observer a décidé de retirer cet article de son site Web et a
publié, dans son édition de la semaine suivante, une longue lettre dans
laquelle il s’excusait de l’avoir diffusé. La direction du journal,
promettait-on, allait rencontrer des représentant-e-s de la communauté
trans pour se pencher attentivement sur leurs préoccupations.
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